Hommage au père pédé

Oui je voudrais rendre un hommage à ce film mort en plein tournage dû à un accident bête, une chose tellement simple relevant plus de la blague pas drôle qui fait qu'on n'y pense plus et que quand ça nous arrive on a dû mal à y croire. Mais ça nous est arrivé (enfin c'est arrivé à William, réalisateur du film) et c'est comme ça.
Vouloir refaire le film paraît difficile (et impossible pour son auteur qui a déjà totalement abandonné tout espoir) tant il était fondé sur la spontaniété. Spontanéité du scénario (une idée toute simple qui marche sur le très court terme), spontanéité de la réalisation, spontanéité des acteurs (bon ok j'avoue j'ai été chiant, je me suis servi de ce tournage comme d'un gros défouloir), etc.

Et donc on n'a plus aucune trace : de moi tapant comme un malade sur des os (j'y ai laissé la bèche de ma môman quand même), de Pablo et Sib passant dans les arrières-plans pendant une discussion entre moi et Eloi, de Eloi et moi courant sur la passerelle au dessus de la voix ferrée comme des gros cons, d'Eloi dévorant un cheeseburger (qu'il avait payé 0.95€ !) en moins d'une minute, d'Eloi s'adressant au chien de Télé-Z ou faisant des blagues pourries, d'Eloi donnant cher de sa personne pour effectuer des cascades à couper le souffle et surtout des faux raccords de lunettes qui font un peu ce qu'elles veulent dans le film.

Bref, un film est mort et comme toute trace de son existence a (presque) disparue, un petit message commémoratif (ben quoi, c'est vivant un film bande de gnoufs) ne fait pas de mal.

Amen.

RIP

FAILED

Ca fait chaud au coeur. Déja on peut dire que le coup du film tourné sur lui-même, c'est fait. J'espère que c'est la dernière fois que ça m'arrive.
Janto tu as raison a propos de la spontanéité. Je n'ai pas voulu raconter Le père pédé avant de l'avoir tourné parce que c'est une idée que j'ai eu cet été et qui est restée inchangée pendant 2 mois. Je voulais garder l'impulsion de départ, la brutalité d'une idée radicale et pure, sans chercher à l'enrichir.

Il reste quand même du tournage la scène dans le café et un peu de la rue. Mais il manque le plus savoureux, Janto qui exlose sa bêche en massacrant des os avariés, franchement fallait voir ça.

PS pour Janto, Eloi avale son cheeseburger en 10 seconde, pas en 1 minute. (Et ça aussi c'est croustillant.)

Bon. Je vais mettre le scenario du Père pédé, et on aura qu'a dire qu'il est mort.



















le hip-hop

PATRICK : UN TYPE TROP TRIPPANT
(Le père pédé)
SCENARIO


In medias res. Eloi et Julien attendent le bus. Eloi lui parle, Julien acquiesce sans répondre.
-Mais mon père franchement il a trop une voix aiguë, trop une voix de pédé. Franchement je sais pas pourquoi il s’est marié avec ma mère.

Les deux sont dans un bar, face à face.
-Je sais pas si t’as remarqué, moi j’ai remarqué. Tu vois, dans la nature les arbres sont verts, le ciel est bleu, les animaux sont marrons… Mais est-ce que tu as déjà vu du rouge dans la nature ? Non, hein ? Tu sais pourquoi ? Parce que le rouge, tu sais c’est la violence, le rouge c’est une invention de l’Homme.
Eloi mange une cuillérée de sa coupe de fraises.
-Avant que l’homme arrive sur terre, ben il n’y avait pas de rouge, pas de violence. Et l’homme est arrivé avec ses guerres, son fric pourri…

-De toute façon moi dans un an je me casse de ce trou paumé. Franchement, comme ça, sans valise, je me barre à… en Amérique, moi. Je te jure, je fais tout le Colorado, le Missouri, le Texas et tout. (Il regarde au loin, rêveur)
-La liberté, quoi.

(ajouter d'autres scènes ou Patrick cumule les défauts (orgueille, gloutonnerie, aigri, paresse)).

SCENE FINALE :

Eloi emmène Jean-Thomas voir un truc cool dans le hangar pourri. Ils marchent, Eloi devant. Eloi se retourne en souriant, il lui dit « Chuuuuut, faut pas faire de bruit ». Puis ils font encore 3 pas, et Jean-Thomas fout un coup de pied dans le dos d’Eloi. On entend un craquement. Eloi atterrit violemment sur le béton. Il commence à dire « C’truc de fou c’est quoi ça ? » Jean-Thomas se penche sur lui, le retourne pour le mettre sur le dos, et se relève. Il s’éloigne. On voit Eloi couché par terre, à attendre 10 secondes. Puis vue subjective d’Eloi qui voit Jean-Thomas revenir avec une batte. Visage de Jean-Thomas en longue focale. Il éternue en se bouchant le nez. Contre plongée du sol de Jean-Thomas qui frappe Eloi avec la batte. Eloi commence à parler « Arrête arrête ! » « Putain de ta race ! » « jvais te niquer » juste avant que Jean-Thomas frappe. Puis Jean-Thomas s’arrête un moment pour s’essuyer le nez, on entend Eloi qui délire doucement « d’façon t’es qu’une connasse, tu m’as jamais compris, j’aurais du dire à papa de te » et Jean-Thomas l’arrête en le frappant. Et il continue dans le silence. On n’entend que les craquements des os dans la chair et le sang. la batte se tache et ramasse parfois des morceaux de chair. Lèger panoramique sur la droite. Le générique monte. alors que Jean-Thomas continue de frapper. Puis vers la fin du générique, Jean-Thomas arrête et se barre. Noir. On entend Jean-thomas vomir.

Mea culpa pour le temps d'engloutissement de chesseburger d'Eloi.

J'ai vu Le Père Pédé.
C'est un court-métrage de Nanni Morretti qui s'appelle pas Le père pédé, mais à part ça c'est pareil.
C'est son film du dvd Chacun son cinéma, les 33 films sur le thème de la salle de ciné.

feu

doh 1000 pardons, c'est pas le film de Nanni Morretti (qui est bien quand même), c'est celui de Lars Von Trier : Occupation.

Sinon David Lynch a rendu le sien trop tard, d'ou son absence sur le dvd. Et il n'y a pas celui des frères Coen, personne ne sait pourquoi.